Manager une équipe ne s’improvise pas, la stratégie change selon les individus, leurs compétences et leurs caractères. Le manager doit pouvoir tirer le meilleur de son équipe et cela se fait en adaptant sa technique de management aux individualités des membres de son équipe. Dans cette logique fut créé le « management situationnel », on vous explique tout ce qu’il y a à savoir dessus dans cet article.
Qu’est-ce que le management situationnel ?
Il est impossible de faire du management sans prendre en compte la situation et les conditions dans lesquelles on travaille. Il ne suffit pas d’avoir une méthode de management et de s’attendre à ce qu’elle corresponde à toutes les situations. Ce n’est pas la situation et l’équipe qui s’adapte au manager, mais bien le manager qui s’adapte à la situation et aux compétences et individualités de l’équipe.
Le management situationnel permet donc au manager de prendre en compte la situation pour adapter sa stratégie et sa façon de gérer. Elle lui permet aussi de prendre du recul par rapport à sa façon de faire et de l’améliorer pour obtenir le meilleur des membres de son équipe. Ce style de management est parfois assez compliqué à appréhender, car comme il s’adapte à la situation, chaque manager l’utilisera de manière personnalisée, c’est pour cela que Blake et Mouton (les créateurs de la méthode) ont pris du temps pour mettre la technique en place.
Comment utiliser le management situationnel ?
Pour appliquer le management situationnel, il faut tout d’abord comprendre ces collaborateurs (membres de son équipe) et surtout connaitre leur niveau de compétence et de motivation. On peut distinguer quatre niveaux, qu’on appellera niveau de maturité :
- Collaborateurs sans motivation et avec de faibles compétences : maturité faible ;
- collaborateurs motivés malgré un manque de compétence : niveau moyen faible ;
- collaborateurs peu motivés malgré des connaissances solides : maturité moyenne-faible ;
- collaborateurs motivés et compétents : niveau de maturité élevé.
Lorsque le niveau de maturité d’un collaborateur est identifié, plutôt que le niveau général des collaborateurs, la stratégie de management sera identifiée. Le but est que les collaborateurs acquièrent un certain niveau d’autonomie et qu’il n’ait plus besoin de se référer à vous pour leurs travaux.
On peut alors distinguer plusieurs styles de management. Le management directif est un encadrement assez instructif, il permet d’apprendre le métier à un jeune collaborateur peu expérimenté. Le management persuasif, explique les choses et laisse ensuite un peu plus d’autonomie tout en contrôlant le travail régulièrement. Le management participatif laisse de l’autonomie au collaborateur et le fait même participer à certaines prises de décisions.
Il est essentiel de maintenir un équilibre entre ces différentes stratégies. Si vous traitez un membre de façon directive pendant une trop longue période, mais que vous ne faites pas pareil avec le reste de l’équipe, il peut y avoir un problème. Soit les autres membres vont le rabaisser et ou vont se retourner contre vous par solidarité pour leur collège. Il ne faut alors pas oublier que le management situationnel est là pour accompagner les différents membres d’une équipe afin qu’ils s’améliorent et qu’ils augmentent leur niveau de maturité professionnel. Lorsqu’un collaborateur évolue, on change de niveau de management pour s’adapter à son évolution.